A l’instar des autres pays, le développement économique du Gabon ne peut se réaliser sans le concours des femmes qui représentent une main d’œuvre importante et incarnent un savoir-faire traditionnel dans les zones rurales.

Le Gabon regorge de ressources forestières et les femmes sont des actrices incontournables dans la valorisation des produits forestiers non ligneux.

Les communautés rurales figurent parmi les plus démunies du pays. Ayant un accès limité à l’éducation, aux marchés et aux opportunités économiques, elles sont fortement dépendantes d’une agriculture vivrière, de la chasse et de la cueillette.

Le développement durable de ces populations repose ainsi sur la diversification de leurs sources de revenus, la bonne gestion des ressources locales, l’amélioration de l’accès aux marchés, la transmission et la valorisation du savoir-faire traditionnel gabonais.

Depuis l’année 2010, la Fondation s’appuie sur l’incroyable potentiel de la forêt gabonaise et des produits forestiers non ligneux pour générer de nouvelles sources de revenus pour les populations des zones rurales.

Dans un esprit de partenariat et d’appropriation du projet, les bénéficiaires sont impliquées dès la phase de conception du projet. Les équipes de la Fondation conduisent ainsi des visites de terrain pour comprendre l’environnement local et évaluer les besoins à travers des enquêtes et des discussions dans les communautés cibles.

Les bénéficiaires sont ainsi impliquées dans l’évaluation des besoins communautaires prioritaires permettant :  

• la création d’une nouvelle source de revenus à travers la valorisation d’un produit préalablement identifié; 
• le développement d’une approche communautaire à la production; 
• l’identification des bonnes pratiques de production et l’amélioration de la qualité des produits.

L’huile de moabi est l’un des produits  forestiers non ligneux ciblés par le projet de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba. 

Le moabi est un grand arbre mythique de la forêt gabonaise (jusqu’à 70 m de hauteur avec un diamètre pouvant atteindre 5 m) à usage multiple pour l’industrie du bois, la pharmacopée traditionnelle, l’alimentation et la cosmétique. L’huile de moabi est essentiellement produite par des femmes, et est obtenue par un procédé traditionnel d’extraction.

La valorisation économique de la filière moabi passe par l’accompagnement des femmes rurales sur les bonnes pratiques de production artisanale d’huile de moabi. Ceci, afin d’assurer une maîtrise de la qualité des processus et du produit final à usage cosmétique, et la facilitation des ventes groupées à travers la mise en relation des productrices et des acheteurs.